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Je voulais prendre la parole pour donner un point de vue de la Défense sur les conséquences de la politique de la poursuite. En ce qui me concerne, en ce qui concerne François et beaucoup d’entre nous, nous avons essayé de tenir nos clients et éviter que l’audience ne soit une tribune. Mais le fait que, 15 ans après, aucun membre du FPR n’ait été poursuivi, entraîne que progressivement les clients se durcissent et l’audience devient effectivement une tribune. Cela crée des problèmes avec eux. Nous leur disant pour les tenir : « Écoutez, vous avez un acte d’accusation, vous devez coller à l’acte (...)
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Juste un petit mot pour embrayer sur ce qui vient d’être dit à propos des explications qu’on peut donner au fait qu’il faut reconnaître que le TPIR n’a jugé que les vaincus. Ce n’est pas l’apanage, d’ailleurs, du TPIR. Quand on voit la CPI, j’attends toujours le jour où la CPI s’en prendra à des vainqueurs, ça risque d’être une autre paire de manches.
Je pense qu’il faut reconnaître qu’on est au Moyen âge de la justice internationale. Nous n’en sommes qu’à un embryon de justice. On appelle déjà cela de la justice : je crois que c’est plutôt un début de justice comme celle qu’on avait au Moyen âge. Tant que le (...)
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There are lot of issues that we have not discussed, which I thought we might have. As a matter of fact, coming out of issues like “acte d’accusation” and other practical lessons that we might have tried to examine instead of the great questions that have been debated. But I think the great questions are important, and I just want, on this theme, to close with this remark.
I agree that we have to be humble and that an attitude of humility is important. We are dealing with the art of the possible. I understand that. But I think that if we can say that we brought to justice a number of (...)
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Just two very small remarks. One is about the investigation of the presidential plane. In my view, I don’t think that the Rwanda Tribunal is a tribunal that will be judged negatively because of the non investigation of the presidential plane. Leave alone the jurisdictional issue. That is debatable.
Even if the Tribunal had jurisdiction, there were factors that led to the non investigation. It was not that there was no follow up to that investigation. Contacts were made. There was attempt by investigation, you know, the Michael Hourrigan affair, attempt. But a conscious decision was (...)
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Beaucoup moins longtemps. Quand je dis « il faut être humble »... Je n’ai plus d’eau dans ma carafe, mais d’habitude, je remplis mon verre à moitié. C’est ça que je veux dire par « être humble » : notre verre n’est rempli qu’à moitié. Alors, on peut se satisfaire de cette moitié, mais n’oublions pas de regarder la partie qui n’est pas remplie.
Comme le disait tout à l’heure le Juge Vandermeersch, j’entendais l’autre jour Monsieur Goldstone dire : « Admettons que notre justice pénale internationale est encore un tout petit bébé. » Mais admettons-le, disons-le clairement à l’opinion publique. C’est ça que (...)
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Je vous remercie.
Je commencerais par vous adresser mes salutations, Monsieur le Président, Monsieur le Président du Tribunal, Messieurs les Juges, le Représentant du Procureur et tous les autres participants.
Avant de présenter mon exposé, je voudrais faire une observation très brève sur ce qu’ont dit Mesdames Florida Mukeshimana et Aïcha Condé. Vous savez, lorsque nous sommes sur le siège en Chambre, nous sommes très attentifs à la situation des témoins, surtout des témoins qui sont des victimes. Nous ne pouvons pas permettre au Procureur de poser des questions qui pourraient raviver le traumatisme (...)
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(Reprise de la séance : 14 h 20)
A mon tour de me présenter. Je m’appelle Antoine Garapon, je suis magistrat, juge en France. Je travaille depuis quelques années dans l’Institut des Hautes Études sur la Justice créé il y a maintenant près d’une vingtaine d’années.
Je voudrais avant de commencer à aborder le fond de notre matière de cet après midi, remercier les organisateurs pour cette conférence. En général, ce sont des propos un peu convenus dans un colloque. Mais en l’occurrence ici, ce ne sont pas des propos convenus parce que je crois que notre rencontre a quelque chose de rare, et d’exceptionnel. (...)
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Très brièvement, je voudrais rebondir sur ce qui a été déclaré par rapport à la capacité du TPIR de parvenir à faire communiquer son travail au Rwanda et à faire partager au peuple rwandais tout ce que nous faisons. A ce titre, le TPIR a mis en place un programme que nous appelons le « programme de dissémination d’informations », en anglais « outreach ». Ce programme a été doublé d’un programme qui permet de participer au renforcement des capacités des acteurs judiciaires et, surtout, de la société civile au Rwanda.
Récemment, nous avons eu un soutien de l’Union européenne qui nous a permis de créer environ (...)
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Je dois dire que ce colloque est pour moi un retour sur le passé. Et c’est avec un grand plaisir que j’y ai participé. Je dois dire que cela me donne un peu envie de revenir. Peut-être que cela passera dès que j’aurai quitté Genève, mais aujourd’hui, je dois avouer cela.
« Completion strategy » [stratégie d’achèvement]… Là aussi, je dois avouer quelque chose : c’est nous qui l’avons inventée. Je dois dire qu’aujourd’hui, après l’avoir subie, je ne sais plus vraiment si c’était une bonne idée. Dès 2002, nous subissions des pressions politiques. Des membres du Conseil de sécurité disaient : « Mais combien de (...)
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Merci, Monsieur le Président. Je voudrais évoquer ce que M. Nsengimana vient d’aborder. Il s’agit de réconciliation et de justice. Depuis trois jours certains participants disent que si l’on juge le crime du génocide on doit également juger les crimes commis par le FPR. Ils affirment que c’est ainsi qu’on arrivera à une vraie justice et à la réconciliation du peuple rwandais.
J’aimerais poser la question du peu de cas qu’on fait des assassinats politiques de 1994. Je voudrais souligner qu’il n’est pas anodin que les génocidaires aient d’abord éliminé les politiciens de l’opposition avant de commencer (...)