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Thème de la session : DÉBATS AVEC LES UNIVERSITAIRES

Samedi 11 Juillet, 13h30 – 16h30

Président : Vincent CHETAIL

  • contribution 01 - CHETAIL Vincent

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    (Début de la session : 13h45) // (Beginnng : 1.45pm)

    Vincent CHETAIL


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    Je vous remercie d’être venu pour cette session de clôture. Je vais peut-être commencer par me présenter : je suis Vincent Chetail, je suis directeur de la recherche à l’Académie de droit humanitaire et des droits humains et professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement. J’ai eu la chance de participer à l’organisation de ce colloque avec André Guichaoua qui a été l’initiateur de cette belle idée. Mon rôle a donc surtout consisté à être un facilitateur, même si évidemment il s’agit d’assumer aussi la part de responsabilités que cela peut impliquer. Je dois dire, à titre purement personnel, que c’était un vrai plaisir de travailler (...)
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  • contribution 02 - SOREL Jean-Marc

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    thématiques

    Débuts du TPIR - Bilan du TPIR - Écriture de l’histoire - Politique & Justice

    Jean-Marc SOREL


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    Merci, Monsieur le Président ; merci cher Vincent ; et merci également pour l’organisation de ce superbe colloque. Je vais essayer de ne pas parler trop vite pour les sténotypistes et je salue d’ailleurs au passage leur travail. Donc, c’est un vague théoricien qui va vous parler, selon les mots de Madame Del Ponte ce matin, pour qualifier les universitaires. Jean-Pierre Getti, qui avait présidé la première session n’est plus présent. Moi-même, je devrai quitter cette salle vers 15 heures, et je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Il m’avait laissé quelques notes mais nous avons peu de temps. Je me contenterai de lire la conclusion de Jean-Pierre (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci beaucoup pour cette perspective tout à fait enrichissante qui a de plus le mérite d’instiller un petit peu de démarche critique. Je passerai la parole à Antoine Garapon pour la synthèse de la session d’hier après-midi, avant de passer ensuite la parole aux autres universitaires sur leurs impressions concernant ces deux jours et demi.


  • contribution 03 - GARAPON Antoine

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    thématiques

    Bilan du TPIR - Politique & Justice

    Antoine GARAPON


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    Merci. Je ne veux pas faire de synthèse, elle a déjà été partiellement faite par mon collègue. Je voudrais revenir sur un point qui a hanté nos travaux, qui sont les rapports entre justice et politique. Dans ces rapports entre justice et politique, ce qui nous gêne bien sûr, c’est que ce sont des rapports de force. C’est-à-dire ce sont des rapports objectifs qui sont au-delà du droit. Alors comment les caractériser ? Je dirais, pour partir d’une observation qui a été rappelée d’ailleurs pas Carla Del Ponte ce matin, que la justice pénale internationale a toujours besoin des États, qu’elle elle a toujours besoin de la politique, ne serait-ce que pour (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci beaucoup. Nous allons passer maintenant à la présentation des universitaires.

    Je propose de procéder de la manière suivante : nous allons écouter les universitaires qui nous feront une présentation aussi synthétique que possible de quatre à cinq minutes. Ensuite à la fin de ces présentations, je crois qu’il est important de poursuivre le débat. J’espère que vous avez pu apprécier le silence des universitaires jusqu’à présent, ce qui en soi est assez exceptionnel. Maintenant que nous avons la parole, on va essayer de la garder quand même un petit peu. Evidemment, l’enjeu ici, ce n’est pas de monopoliser la parole, mais bien d’assurer un débat comme cela a été le cas jusqu’à présent.

    Donc pour l’instant, c’est un temps de parole réservé aux universitaires qui sera relativement bref. Ensuite, n’hésitez pas à noter vos questions, à nous les transmettre, et nous poursuivrons le débat tout de suite après. Je vais donc donner la parole, pour commencer, à Claudine Vidal qui est chercheuse au CNRS.


  • contribution 04 - VIDAL Claudine

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    thématiques

    Enjeux des traductions - Réconciliation

    Claudine VIDAL


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    Merci. En si peu de temps, je vais évidemment aborder très peu de points mais des points qui concernent le chercheur. Ils peuvent vous paraître étroits mais au moins, ils correspondent à un intérêt professionnel, spécialisé. J’avais été très frappée par la remarque de Thierry Cruvellier qui disait qu’à relire le jugement du procès Akayesu et le jugement du procès Bagosora, on se rendait compte qu’il y avait eu une évolution extraordinaire du récit historique constitué par le Tribunal. Je suis entièrement d’accord. Récit historique pour nous, c’est très important. On sait bien d’ailleurs combien les historiens utilisent des documents judiciaires à condition (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci beaucoup. C’est finalement là l’ambiguïté fondamentale de la justice pénale internationale en général et dans ce cas particulier où il y a une fonction symbolique — vous l’avez très bien souligné — du constat du génocide qui était nécessaire et en même temps de cette fonction symbolique qui finit par dévier sur une vertu supposée et que vous qualifiez d’incantatoire en termes de réconciliation. C’est là, finalement aussi, ce en quoi le Tribunal pénal est à mon avis particulièrement intéressant parce qu’il incarne les dilemmes assez fondamentaux de la justice et des liens parfois contradictoires que la justice peut nouer avec la réconciliation.
    Je passe la parole à Madame la professeure Catharine Newbury qui est professeur au Smith College à Northampton.


  • contribution 05 - NEWBURY Catharine

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    Poursuites contre le FPR

    Catharine NEWBURY


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    Je voudrais commencer à exprimer ma profonde gratitude à André Guichaoua et aux autres organisateurs pour avoir réuni ce groupe impressionnant pour réfléchir sur les réalisations du TPIR au cours des 15 dernières années. Remerciements spéciaux à Christophe Golay et Sylvie Capitant pour avoir organisé notre voyage et pour s’être si bien occupés de nous ici, à Genève. Je vais dire que, ayant pu observer combien les débats étaient animés pendant ces deux jours a été une expérience enrichissante. J’ai apprécié les remarques sincères faites par les membres du personnel ancien et actuel du Tribunal ainsi que des Avocats et des magistrats qui ont pris la parole pour (...)
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    Vincent CHETAIL

    Votre intervention fait finalement largement écho au débat que nous avons depuis le début, et finalement à ce spectre qui pèse sur le Tribunal à travers cette notion de justice des vainqueurs qui plane aussi sur la justice pénale internationale en général. C’est évidemment la critique assez classique qui est adressée et qui apparaît ici à nouveau dans ce cas particulier, même s’il faut rappeler que ce n’est pas nécessairement le propre du Tribunal pénal international pour le Rwanda, mais on peut aujourd’hui encore se poser également un certain nombre de questions ne serait-ce sur l’activité de l’actuelle CPI. C’est un enjeu majeur présent et avenir de la justice pénale internationale et finalement de sa crédibilité.

    Sur un registre assez comparable, je vais passer la parole au professeur Lars Waldorf, directeur du Centre international des droits de l’homme à l’Université de Londres.


  • contribution 06 - WALDORF Lars

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    Réconciliation

    Lars WALDORF


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    Je vous remercie. J’en ai pour quatre minutes. Je vais soulever quatre points. Je commence par remercier les organisateurs qui nous ont permis de participer à cette manifestation de deux journées et demie. Première question : quel est l’impact du TPIR sur la réconciliation nationale ou sur la restauration de la paix ? Il y a des études qui ont été faites pour indiquer comment les Rwandais perçoivent le TPIR. Et je suis sûr que ceci rejoint l’observation que Madame Haskell a faite hier après-midi. Peut-être qu’il y a quelques enquêtes limitées qui ont été faites mais qui montrent que les Rwandais ont très peu d’informations et n’ont pas une bonne (...)
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    Vincent CHETAIL

    Avant de poursuivre les débats, je souhaite donner la parole au professeur William Schabas, professeur à l’Université d’Irlande.


  • contribution 07 - SCHABAS William

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    Bilan du TPIR - Politique & Justice - Poursuites contre le FPR - Réconciliation

    William SCHABAS


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    Je vous remercie. En dépit des félicitations ou des remerciements qu’on adresse aux organisateurs, je voudrais commencer par remercier tous ceux qui sont présents autour de la table, ici, et qui ont mis à contribution leur talent professionnel pour que cette conférence soit couronnée de succès. Je crois que les choses ont bien marché jusqu’à présent. Les discussions que j’ai suivies m’ont laissé l’impression, comme cela arrive normalement lorsqu’on évalue la performance d’une institution, nous avons suivi des critiques de différents aspects. Je crois que tout cela a commencé en 1994, et l’idée n’était pas de créer une grande institution. Personne ne (...)
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    Vincent CHETAIL

    Malgré tout, vous avez pu garder un horaire qui reste assez exceptionnel pour un universitaire. Par contre, on reste dans la parfaite illustration des universitaires qui sont rarement d’accord entre eux. Et là, nous avons condensé ce qui est sans doute le signe de l’indépendance et de la diversité des points de vue.

    Alors manifestement, la ligne directrice qui ressort de ces quelques brèves présentations et qui a été aussi au cœur de beaucoup d’enjeux, c’est évidemment les relations très proches entre justice et politique, qui sont peut-être un point important qui mériterait d’être débattu ici.

    Alors évidemment, on l’a dit et notamment Antoine Garapon l’a dit, ces relations sont quand même très étroites pour des raisons assez évidentes. Finalement, la justice naît de la politique et ensuite et à son tour la justice conditionne la politique. Et c’est quelque chose d’assez évident qui existe en droit interne mais qui est certainement plus visible en droit international sur la scène internationale. Il est plus visible pour une raison assez classique de l’omniprésence de l’État comme acteur agissant le plus fermement parmi tous les autres acteurs sur la scène internationale.

    Et j’ai souvent l’habitude de citer, lorsque je parle de ces questions à mes étudiants, un professeur de droit international qui disait « que les États sont des personnes morales qui ne sont pas vraiment des personnes, ni vraiment morales. »
    Et je crois que ces questions-là mériteraient certainement d’être approfondies dans le cadre du débat. Je souhaiterais commencer par redonner la parole à Monsieur O’Donnell qui me l’a demandée.


  • contribution 08 - O’DONNELL Everard

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    Politique & Justice

    Everard O’DONNELL


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    Merci, Monsieur le Président. Je souhaiterais brièvement entériner beaucoup de ce qui s’est dit par les professeurs assis à mes côtés, et ceci contrairement à mes attentes. La question de la politique et de la justice est au cœur du TPIR car nous avons été créés par une organisation, politique pour des motifs politiques, mais nous ne sommes pas directement concernés par ces motifs politiques ou ces objectifs politiques ultimes. Car les organisations politiques, par exemple le Conseil de sécurité qui a créé le TPIR, pensaient que si la justice se faisait avec un certain degré d’équité, cela lui permettrait d’atteindre ces objectifs. Ce qu’il faut faire, (...)
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    Vincent CHETAIL

    Je vous remercie de ces éclaircissements, et il est bien entendu que lorsqu’on parle de relations entre politique et justice, cela n’implique pas des interférences dans la conduite du jugement en tant que tel, c’est le contexte plus global, parce qu’il ne s’agit nullement de remettre en cause l’indépendance des juges qui est garantie et clairement établie. C’est évidemment, surtout, le contexte plus général qui s’y prête.

    Avant de passer la parole aux autres intervenants, je vais m’excuser par avance si j’écorche les noms. Alors, j’ai une excuse supplémentaire parce que personne ne sait prononcer le mien, et j’ai beaucoup de collègues, et notamment au Bénin où j’enseigne, qui m’appellent monsieur Vincent. Donc, vous pouvez m’appeler Vincent ou monsieur Vincent, il n’y a pas de soucis, j’ai l’habitude, et donc, ça me donne une excuse pour éventuellement écorcher votre nom, à commencer par celui de mon collègue Filip Reyntjens. Je vous donne la parole.


  • contribution 09 - REYNTJENS Filip

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    Affaire Kabgayi - Poursuites contre le FPR

    Filip REYNTJENS


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    Vous prononcez très bien mon nom. J’aimerais faire deux commentaires succincts, et ceci n’étonnera pas Bill Schabas. Je pense que sa démonstration n’était pas convaincante, pour trois raisons. La première, c’est ce que la comparaison qui a été faite avec Nuremberg et l’Allemagne après les nazis, cette comparaison n’est pas réaliste en ce sens que le régime nazi n’a pas vu lui succéder un autre régime nazi. Au Rwanda, le régime actuel après le génocide commet toujours des crimes contre l’humanité et tout autre série de crimes en assassinant des dizaines de milliers de personnes, des civils, fin 96, début 97 et au cours de l’insurrection au nord du pays ou, (...)
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  • contribution 10 - STEWART James

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    Bilan du TPIR

    James STEWART


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    Je souhaiterais changer de ton légèrement, et évoquer quelque chose que Lars a dit. C’est juste une anecdote. Il a parlé de l’impact de ces procès sur les Rwandais. Vous me permettrez de partager avec vous certaines des expériences que j’ai eues lorsque j’étais procureur, au tout début du TPIR, en traitant avec des témoins qui parlaient sur ce qui s’était passé en 1994. Je me rappelle qu’après chaque session, lorsqu’ils avaient fini leur déposition, nous allions nous entretenir avec eux avant leur départ, avant leur retour. Et, au cours de ces entretiens, ce qui m’a frappé, c’était de voir combien cela les avait surpris de voir les gens qui les avaient (...)
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    Vincent CHETAIL

    Je donne la parole à Madame Silvana Arbia. Merci beaucoup.


  • contribution 11 - ARBIA Silvana

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    Politique & Justice

    Silvana ARBIA


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    Merci beaucoup. Brièvement, quelques notes sur deux ou trois points. La question de la politique et de la justice dépasse mon expérience. Je n’ai jamais voulu aborder ce thème, qui se situe un peu entre la philosophie et d’autres disciplines sur lesquelles je n’ai pas de connaissance. Mais, en effet, quelqu’un a évoqué l’évolution que l’on peut constater entre le premier jugement du TPIR et un jugement plus récent, entre Akayesu et Bagosora. Voilà, c’est donc la vérité qui ressort de plus en plus. Bien sûr, faire des enquêtes ou juger tous les événements, y compris les différentes parties dans le conflit, aide à élargir ces cadres de vérité et à (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci. Je crois que nous sommes tous d’accord ici pour reconnaître la nécessité de préserver certaines indépendances, quoique je ne pense pas que l’indépendance judiciaire soit véritablement l’enjeu remis en cause aujourd’hui. C’est encore une fois, à mon avis, le contexte plus global.

    Je donne la parole, pour essayer d’aborder un autre aspect qui a été évoqué tout à l’heure et qui est celui de la réconciliation nationale, à Madame Françoise Ngendahayo.


  • contribution 12 - NGENDAHAYO Françoise

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    Réconciliation

    Françoise NGENDAHAYO


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    Merci, Monsieur le Président. Je voudrais me prononcer sur l’impact du Tribunal quant à la réconciliation au Rwanda. Je vais me baser sur un cas que j’ai personnellement vécu après le procès Akayesu. En ce moment-là, nous organisions la plaidoirie pour les victimes des violences sexuelles, en ma qualité de conseillère sur les questions de victimes et de genre au TPIR. Nous faisions notamment la plaidoirie pour l’encadrement psychologique, l’assistance médicale et la réhabilitation physique. En passant, je remercie le Greffe qui a fait d’énormes progrès à ce niveau. Notre attention était alors portée sur les victimes qui souffraient du VIH Sida. (...)
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    Vincent CHETAIL

    Étant entendu qu’il y a déjà des victimes qui sont parties prenantes aux débats que nous avons eus jusqu’à présent. Mais il est vrai qu’il serait intéressant d’approfondir cette question-là sous l’angle d’une étude de terrain sur la réconciliation en tant que telle, qui, évidemment, ne se décrète pas.

    Monsieur Schabas avait cité l’exemple allemand, qui est à la fois un exemple et un contre exemple, puisqu’il a fallu que la France et l’Allemagne entraînent le monde dans deux guerres mondiales pour arriver, finalement, à une certaine réconciliation. Ce qui montre combien le chemin de la réconciliation s’inscrit sur la longueur et dépend de données qui sont parfois difficiles à quantifier.

    Je passe la parole à Madame Fadugba.


  • contribution 13 - FADUGBA Ayodeji

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    Bilan du TPIR

    Ayodeji FADUGBA


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    Merci beaucoup. Une des observations que je souhaiterais faire a trait à quelque chose que nous n’avons peut être pas eu le temps d’évoquer au cours de nos débats. Je pense que, pour ce qui est de la contribution du TPIR, nous, au Bureau du Procureur, nous avons un rôle mobilisateur, car les tribunaux internationaux sont limités dans le temps et dans l’espace. Mais ce que nous avons pu faire, c’est de commencer d’entamer le travail de mobilisation. Je me rappelle que l’année dernière, le procureur avait convoqué une conférence de procureurs au niveau national pour discuter des défis inhérents à poursuivre des crimes comme ceux qui nous occupent, pour (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci beaucoup.Pr. Réné Degni-Ségui s’il vous plait.


  • contribution 14 - DEGNI-SÉGUI René

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    Bilan du TPIR - Poursuites contre le FPR

    René DEGNI-SÉGUI


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    Merci, Monsieur le Professeur. Je voudrais avant tout emboîter le pas à tous ceux qui m’ont précédé pour remercier les organisateurs, et tout particulièrement le professeur Guichaoua qui a bien voulu m’inviter. Monsieur le Président, je l’ai dit, cher Collègue, je croyais avoir une double casquette, celle de professeur et celle d’ancien rapporteur spécial. L’on m’a ôté l’une de ces casquettes, alors je vais me contenter de parler en tant qu’ancien rapporteur spécial. Je n’ai pas protesté parce que tout avait été dit et si bien dit que je n’ai pas osé revenir là-dessus. Cela dit, en tant qu’ancien rapporteur, souffrez que je revienne un peu en arrière pour (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci beaucoup. Je passe donc, et je vous demanderais d’être aussi bref que possible, la parole à Monsieur Biju-Duval.


  • contribution 15 - BIJU-DUVAL Jean-Marie

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    Politique & Justice

    Jean-Marie BIJU-DUVAL


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    Merci. Un mot sur cette question de la justice internationale face à la politique et un mot du point de vue de la Défense. Défense qui est toujours la défense de l’individu, d’un individu. On a parlé de rapports de force, on a parlé de rapports de force entre puissance politique et institution judiciaire. La Défense, elle, se place nécessairement du point de vue d’un individu accusé. Je ne reviens pas sur le cauchemar de Monsieur Everard O’Donnell, dont on sent qu’il est hanté par cette image d’accusés se réunissant en conclaves criminels au sein même du centre de détention. La réalité, c’est que lorsqu’il est accusé, l’individu accusé se retrouve (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci. André Guichaoua.


  • contribution 16 - GUICHAOUA André

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    Bilan du TPIR - Écriture de l’histoire

    André GUICHAOUA


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    Je voudrais commencer par dire que, assurément, si l’idée de ce colloque est venue d’un très petit groupe de personnes, il ne faut pas s’y restreindre. Dès le départ, le projet de colloque a été débattu avec les responsables du TPIR. C’est à la fin 2007 je crois, que j’en ai débattu pour la première fois avec le Procureur Jallow, avec Adama Dieng, avec le juge Møse, avec Roland Amoussouga et avec Richard Karegyesa. Cette idée a fait l’unanimité. Donc, ce n’est pas du tout un « colloque Guichaoua », excusez moi, c’est d’abord un « colloque TPIR ». Je tiens vraiment à le dire pour une raison simple : c’est bien autour du TPIR et avec les personnes qui ont été (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci. Nous avons encore trois intervenants, je leur demanderais d’être le plus bref possible. Je passe donc la parole à Monsieur Eboe-Osuji sur la distinction crime ordinaire et crime international, qui avait été évoquée en début.


  • contribution 17 - EBOE-OSUJI Chile

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    Peine et détention

    Chile EBOE-OSUJI


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    Je vous remercie, Monsieur le Président. Bien entendu, le point que je soulève concerne le point soulevé en dernier lieu, et je ne voudrais pas insister outre mesure sur cette question, mais je veux évoquer l’affaire Kabgayi ou, plutôt, je voudrais soulever une question philosophique qui peut nous amener à réfléchir dans le cadre des résultats de la présente réunion, à savoir la signification pratique de cette distinction à faire entre les crimes internationaux et les crimes ordinaires. J’ai toujours estimé qu’il fallait faire cette distinction, mais j’ai toujours compris qu’il fallait, à cet égard, dire que les crimes internationaux sont des crimes (...)
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    Vincent CHETAIL

    Je donne la parole à Monsieur Nsengimana.


  • contribution 18 - NSENGIMANA Nkiko

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    Poursuites contre le FPR - Réconciliation

    Nkiko NSENGIMANA


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    Merci beaucoup. J’aimerais intervenir sur trois petits points très rapidement. Monsieur Schabas a parlé de 25 000 morts hutus tués par le FPR et ce sont, selon lui, des statistiques sans importance par rapport aux autres morts. Srebrenica, c’était moins et c’est un génocide. J’ai donc envie de dire aussi que le FPR n’a pas tué que ces 25 000 personnes, j’en connais beaucoup plus. J’ai la chance d’avoir été un acteur de la société civile rwandaise et j’ai la chance d’avoir vécu des situations précises. Par exemple, quand, après les Accords de paix, le 4 août 1993, 1 million de réfugiés venait de Byumba, pour la plupart, et de Ruhengeri, et étaient à la (...)
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    Vincent CHETAIL

    Merci. Quelques derniers mots . Madame le Professeur Yvonne Flour.


  • contribution 19 - FLOUR Yvonne

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    Bilan du TPIR

    Yvonne FLOUR


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    Merci. Ce sera très bref. A moi aussi, on m’a retiré une casquette, alors j’essaie de la rattraper. Deux remarques simplement, pour terminer – ou presque – ce colloque. Tout d’abord, je voudrais dire mon admiration pour tous les intervenants. Pas seulement pour les organisateurs, bien sûr, mais surtout pour les participants et tous ceux qui ont parlé pendant ces journées. J’avais souligné, dans mon bref propos introductif, que c’était une expérience très difficile, qui demandait de l’humilité d’abord et puis, beaucoup d’ouverture d’esprit et d’empathie. J’ai été frappée par la diversité des points de vue qui se sont exprimés – enfin, ce ne sont pas (...)
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    Vincent CHETAIL
     :

    Merci. Je m’aperçois que j’ai fait, moi-même, une petite erreur et je dois encore donner la parole à Monsieur Muna. Je vous demanderais vraiment d’être très bref. Je suis désolé.


  • contribution 20 - MUNA Bernard Acho

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    Poursuites contre le FPR

    Bernard MUNA


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    Je voudrais simplement faire une petite remarque parce que j’ai été, moi aussi, procureur adjoint. Lorsque j’entends l’appel de Monsieur Jallow, je me sens concerné. En tant que procureur, j’ai travaillé dans la limite des moyens mis à notre disposition. En ce qui concerne l’affaire FPR, je crois que le procureur militaire a travaillé sur cette question, et Monsieur Kagame a accepté que cela se fasse. Dans le cadre du TPIR, le procureur n’a pas une armée à sa disposition, qui pourrait aller au Rwanda. Je crois que Madame Louise Arbour a soulevé cette question au niveau du Conseil de sécurité, et le Conseil de sécurité, à ce moment là, avait des gens (...)
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  • contribution 21 - CHETAIL Vincent

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    Vincent CHETAIL


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    Nous pourrions passer des jours et des nuits à débattre tellement il y a de choses à dire, évidemment. Je vais passer la parole maintenant à Adama Dieng et j’aimerais, avant de lui passer la parole, dire simplement quelques mots. Je tiens à remercier tout particulièrement les étudiants de mon cours de droit international pénal qui nous ont aidés dans l’encadrement. (Applaudissements) Je songe en particulier à : Céline Bauloz, Clément Emery, Alicia Giraudel, Élise Hansbury, Fara Ndiaye et Ivonna Truscan. Je souhaite également remercier Aline Baumgarnter, de l’ADH. Je ne saurai oublier les chevilles ouvrières de ce projet qui travaillent avec nous (...)
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  • contribution 22 - DIENG Adama

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    Bilan du TPIR

    Adama DIENG


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    Je vous remercie. Monsieur le Président, chers Collègues et amis, Mesdames et Messieurs, je suis tenté d’abuser de mon rôle d’intervenant pour des propos de clôture, et de faire une petite remarque en réponse à une question posée par mon voisin de droite, Lars Waldorf, qui me semble être extrêmement importante : « The ICTR built a large constitution in Africa to bring an end to impunity. » Indeed, we tried our best. And, as you may know, it is not really for the ICTR. We did not have the means. And that is why I’m grateful to Guichaoua when he did raise, a couple of minutes ago, that the ICTR is definitely a moral institution, not only judicial, (...)
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    (Levée de la séance : 16 h 45)// (Session recessed at 4.45pm)