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contribution 33 - HAGUMA Jean

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Les libérés - Réconciliation

Jean HAGUMA

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Merci, Monsieur le Président. Je suis tout à fait d’accord avec François lorsqu’il dit que les décisions rendues par le TPIR peuvent contribuer à la réconciliation au Rwanda, malgré leur nombre. Les décisions sont trop peu nombreuses, mais malgré le délai, je pense qu’elles peuvent contribuer à la réconciliation nationale. Ce qui est important, c’est cette vision de parvenir à la réconciliation nationale. Le reste, c’est un processus. C’est un processus et je pense qu’on peut arriver à cette réconciliation nationale.

En parlant de la réconciliation nationale, mes confrères, tantôt, ont beaucoup parlé des difficultés des personnes qui plaident coupable et des personnes qui sont acquittées. Les difficultés qu’ils ont en restant à Arusha. Pour moi, si on veut vraiment parler de la réconciliation nationale, on devrait mettre beaucoup d’efforts à ce que ces gens rentrent au Rwanda. Parce qu’il y a d’autres personnes qui ont plaidé coupable au Rwanda, il y a d’autres personnes qui ont été acquittées au Rwanda et qui vivent au Rwanda. Je pense que cela peut aider à la réconciliation nationale, au lieu de mettre beaucoup d’efforts dans des prisons du Bénin ou n’importe où. Je pense que ce qui est important, c’est d’abord cette réconciliation nationale, la réconciliation des Rwandais.

Je pense que c’est très important de mettre plus d’efforts à ce que ces gens-là viennent au Rwanda, ça va aider à la réconciliation nationale.

Je ne parlerais pas seulement pour ces acquittés ou pour ceux qui ont plaidé coupable, mais aussi pour l’exécution des peines. Il y a des conditions que le TPIR a donné, et le Rwanda a tout fait. On dit qu’il faut construire une prison, le Rwanda a construit une prison. Je pense que si ces gens viennent exécuter leur peine au Rwanda, je suis sûr que mon ami Roux n’aura pas de petits chemins, il n’y a pas de petits chemins pluvieux là-bas. C’est une prison très bien, mieux peut-être que celle d’Arusha. Mais pourquoi on ne veut pas qu’ils viennent au Rwanda, si on veut qu’il y ait cette réconciliation nationale ?

Je pense que c’est très important de faire un effort sur tout ça, c’est ce que je voulais souligner.

A. GARAPON

Merci beaucoup. Les demandes d’intervention se précipitent et je voudrais demander à chacun pour que tout le monde puisse prendre la parole, d’être le plus bref possible.
Sur ma liste, j’ai maintenant Leslie Haskell.