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contribution 25 - ROUX François

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Place des victimes dans la procédure

François ROUX

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Juste un mot sur les victimes. Je fais partie de ceux qui ont beaucoup regretté que l’on n’ait pas donné aux victimes l’accès au TPIR. En même temps, on leur a donné maintenant accès à la Cour pénale internationale, et Jean-Marie Biju-Duval peut en parler mieux que moi. On leur a donné aussi au Cambodge, et je dois bien admettre aujourd’hui que c’est extrêmement compliqué : elles sont plus que participatives, elles sont même parties civiles. On a ouvert la boîte, mais on ne s’est pas encore vraiment donné les moyens de savoir comment cela se gère.

Dans le premier dossier actuellement devant le Tribunal du Cambodge, nous avons 93 victimes. Ce n’est pas énorme, mais c’est quand même suffisant pour qu’il y ait quatre équipes d’avocats. Comme de plus les équipes d’avocats dans ce Tribunal sont toujours doublées — un international, un cambodgien —, cela fait beaucoup de monde. Dans le deuxième dossier qui doit venir, on me parle d’entre 3 000 et 6 000 victimes. Comment allons-nous gérer ?

C’est donc juste un regret que cela ne se soit pas fait au TPIR, mais en même temps, dans les évolutions, on n’est pas très clairs sur la manière de gérer. Peut-être, Jean-Marie, un mot là-dessus.

J.M. SOREL

Jean-Marie Biju-Duval, un petit mot complémentaire.