Je crois, à certains égards, le régime de protection des témoins au TPIR n’a pas pris en compte
les changements qui existent sur le plan global en ce qui concerne la situation des témoins devant les Gacaca au Rwanda. Dans le cadre des Gacaca, tout le monde témoigne sans la moindre protection. Nous n’avons pas pris en compte l’évolution globale de la gestion des témoins du génocide. Les témoins passent en justice sans protection au Rwanda, pourquoi ne peut-on pas introduire ce régime au TPIR ?

Cette question de protection des témoins a eu une incidence sur certaines des questions évoquées par
Maître Condé, à savoir la capacité pour nous de parcourir nos archives et nos documents pour communiquer à toutes les parties toutes les informations qui pourraient leur être utiles.

Donc, je n’ai pas de réponse immédiate à donner ici, mais je vais tout simplement dire qu’il est nécessaire d’examiner ce problème de manière globale, il faudrait savoir comment faire face à la protection ou aux problèmes de la protection des témoins en ce qui concerne le génocide de manière générale.

Nous avons des journalistes au Rwanda qui communiquent des informations sur les témoins au Rwanda. Et si on peut communiquer des informations sur les témoins au Rwanda, pourquoi avoir ce système qui est quelque peu en retard — je dois dire — qui a encore cours chez nous ? Donc, il faudrait nous pencher davantage sur la manière dont nous abordons la protection des témoins.